Cyprès de Leyland | Ma Pépinière
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Cyprès de Leyland
CUPRESSOCYPARIS leylandii

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Caractéristiques

Le Cyprès de Leyland (× Cupressocyparis leylandii) est un conifère persistant très utilisé pour former rapidement une haie dense et occultante. Pour explorer d’autres plantes du même univers, vous pouvez aussi consulter notre sélection de cyprès et conifères de haie.

Présentation

Type / nature

  • Conifère persistant (arbre), hybride intergénérique principalement conduit en haie taillée ou en écran.

Famille

  • Cupressaceae.

Origine

  • Hybride issu de Callitropsis nootkatensis × Hesperocyparis macrocarpa (synonymes horticoles fréquents selon les classifications : Chamaecyparis / Cupressus).
  • Origine horticole associée à Leighton Hall (près de Welshpool, Pays de Galles), avec des plantations historiques à Haggerston Hall (Northumberland, Angleterre) en 1892–1893.

Port

  • Colonnaire à étroitement conique, très dense.

Dimensions

  • Hauteur : peut dépasser 30 m si non maîtrisé (souvent 20–40 m selon conditions et absence de taille).
  • Envergure : plusieurs mètres, jusqu’à environ 8–12 m selon conditions.
  • Vitesse de croissance : environ 75–90 cm/an en conditions favorables.

Feuillage

  • Persistant.
  • Feuilles écailleuses très petites, portées par des rameaux denses.
  • Couleur : vert à vert moyen (il existe aussi des formes à feuillage doré selon les clones/cultivars).

Floraison / reproduction

  • Pas de fleurs au sens classique : reproduction par cônes mâles et femelles.
  • Pollinisation : anémophile (pollen transporté par le vent).
  • Période de libération du pollen : de mai à juin (variable selon climat/latitude).
  • Cônes mâles jaunâtres ; cônes femelles petits et sphériques, discrets.

Fructification

  • Cônes généralement présents, mais graines souvent infertiles (hybride fréquemment stérile).
  • Pas d’usage de récolte documenté pour un usage jardin.

Parfum

  • Odeur résineuse marquée lorsque le feuillage est froissé.

Rusticité

  • Rusticité indicative : environ -20 à -15 °C (RHS H6).
  • Sensibilités : brunissements/dépérissements favorisés par le stress hydrique (sécheresse), l’excès d’eau (sol gorgé), le gel et les vents froids desséchants.

Exposition

  • Plein soleil à mi-ombre.
  • Tolère les situations exposées (vent) et les zones côtières.

Sol

  • Textures tolérées : argile, limon, sable.
  • pH : acide, neutre ou calcaire.
  • Préférence : sol bien drainé ; éviter les sols gorgés d’eau.
  • Limite : sol exceptionnellement sec déconseillé (risque de stress).

Points de vigilance

  • La haie peut devenir très haute et large si elle n’est pas taillée régulièrement.
  • Ne pas tailler dans le vieux bois nu : le bois âgé ne reperce pas (risque de trou/bande brune).
  • Ravageurs/maladies possibles : puceron des conifères, cochenilles, chancre, armillaire.
  • Feuillage signalé comme allergène cutané : port de gants recommandé lors de la taille.

Histoire et distinctions

Le Cyprès de Leyland est un hybride dont l’origine est liée à des semis issus d’une pollinisation croisée observée à la fin du XIXe siècle à Leighton Hall (Pays de Galles). Les premiers clones ont ensuite été plantés à Haggerston Hall en 1892–1893, ce qui a contribué à sa diffusion par multiplication végétative (bouturage), la stérilité étant fréquemment rapportée chez cet hybride. L’origine hybride a été établie et une description a été publiée après l’intérêt des botanistes, avec une publication historique en 1926 (contexte de nommage Cupressus × leylandii).

  • Distinctions (type “award”) : aucune distinction clairement documentée pour le type ; certains cultivars peuvent avoir des statuts propres selon sélection.

Conseils de plantation

Implantation et exposition

  • Soleil à mi-ombre : en plein soleil la densité est généralement optimale ; côté ombré, la densité peut être un peu moindre.
  • Vent : accepte les sites ventés, mais sécuriser l’enracinement les 12–24 premiers mois (sol meuble, sujets hauts = risque de bascule).
  • Humidité stagnante : à éviter (risque de dépérissement/racines).

Régions et climats en France

  • Compatible avec une grande partie des régions de plaine et de bas reliefs (rusticité indicative -20 à -15 °C).
  • Façade atlantique, Manche, zones ventées et littorales : adapté, y compris en écran/brise-vent.
  • Régions à étés très secs / sols superficiels : possible mais prévoir arrosages suivis la 1re année et paillage épais.
  • Sols lourds gorgés d’eau (toutes régions) : à éviter ou à drainer.

Période de plantation

  • Prioritaire : d’octobre à novembre (sol encore chaud, enracinement avant l’hiver).
  • Alternative : de février à mars (hors sol gelé ou détrempé).
  • Possible : en avril si arrosage rigoureux ; à éviter si le printemps est déjà sec/chaud.

Préparation du sol

  • Objectif : sol vivant, profond, drainant mais frais.
  • Sol argileux : plantation sur légère butte (10–20 cm) si zone très humide ; incorporation de compost mûr + matière structurante (écorces compostées / pouzzolane) ; griffer les parois de la fosse (éviter l’effet “pot”).
  • Sol sableux : ajout de compost mûr + terreau de plantation (modérément) ; paillage indispensable pour limiter l’évaporation.
  • Sol calcaire : généralement toléré ; priorité au drainage et à la gestion du stress hydrique.
  • Test drainage : trou 30×30 cm rempli d’eau ; si de l’eau est encore présente après 12–24 h en période humide, améliorer le drainage ou planter sur butte.

Distances de plantation

  • Haie taillée (objectif 3–4 m) : 0,60 m entre plants (centre à centre) pour une fermeture rapide.
  • Haie plus haute / écran (≥ 5–8 m) : 0,90 à 1,00 m entre plants (moins de concurrence, meilleure tenue dans le temps).
  • Isolé : prévoir un rayon libre d’au moins 2,5 à 4 m selon l’objectif.
  • Massif / fond de décor : 1,5 à 2,5 m des autres ligneux (selon taille des sujets associés).
  • Bac : déconseillé sauf projet très cadré (très gros contenant + arrosage automatique), sinon stress hydrique probable en été.

Plantation

  • Collet au niveau du sol fini (ne pas enterrer).
  • Pour une motte en conteneur : tremper 10–20 min, puis griffer/démêler les racines périphériques si elles tournent.
  • Arrosage immédiat après plantation, puis humidité régulière de la motte pendant 6–10 semaines (adapté à la météo).
  • Paillage : 7–10 cm (BRF/écorces compostées/paillettes de lin), en laissant 5–10 cm libres autour du tronc.

Tuteurage

  • Pertinent si sujets > 150–180 cm, site venté, sol meuble/remblai, motte haute et étroite.
  • Tuteur en biais : petit sujet, vent modéré.
  • Bipode / tripode : vent fort, sol léger, grands sujets.
  • Durée : 18–24 mois (jusqu’à 36 mois si vent + sol meuble). Contrôle des attaches en mars et en octobre.

Cuvette d’arrosage

  • Utile surtout en sol filtrant, pente, et plantations de mars à avril pour diriger l’eau vers la motte.
  • À maintenir 24–36 mois, puis aplanir progressivement (éviter la stagnation au collet en hiver).
  • Ordre de grandeur d’un arrosage copieux : 20–40 L (80–120 cm), 40–80 L (150–200 cm), 80–120 L (≥ 200 cm en été sec). Mieux vaut 1 arrosage copieux/espacé que de petits apports quotidiens.

Entretien

Calendrier et gestes clés

  • Janvier à février : contrôler tuteurs/attaches après coups de vent ; arroser uniquement si hiver très sec et hors gel.
  • Mars : désherbage au pied, recharge du paillage ; reprise des arrosages si printemps sec. Fertilisation légère possible (sol pauvre) : compost mûr en surface.
  • Avril à fin août : taille de haie / mise en forme sur le vert uniquement ; 2 à 3 passages possibles selon la pousse.
  • Mai à septembre : arrosage (1re année : surveiller chaque semaine ; arroser dès que la motte sèche sur 5–7 cm). 2e année : espacer mais arroser copieux en canicule. Plante établie : arrosages ponctuels lors de longues sécheresses.
  • Octobre à novembre : période prioritaire de plantation, recharge du paillage, dernière vérification des attaches avant l’hiver.
  • Décembre : surveiller les dégâts de vent et la neige lourde (secouer doucement en cas d’accumulation).

Taille

  • Ne pas attendre trop longtemps : plus la haie grossit, plus la remise au gabarit devient risquée (et les coupes dans le vieux bois ne repartent pas).
  • Éviter les tailles sévères dans le vieux bois nu.
  • Si possible, tailler par temps sec.

Ravageurs et maladies

  • Puceron des conifères, cochenilles : surveiller de février à avril et de septembre à novembre selon douceur ; limiter le stress hydrique et maintenir une bonne vigueur.
  • Chancre (dépérissements de rameaux) : limiter les blessures, éviter stress (sécheresse/asphyxie), supprimer les branches atteintes et évacuer.
  • Sol mal drainé : risque accru de problèmes racinaires et de dépérissement.

Sécurité

  • Port de gants recommandé (plante signalée comme allergène cutané).

Utilisations au jardin

  • Haie persistante taillée : écran, brise-vue, haie de séparation, protection de l’intimité.
  • Écran/brise-vent : plantation en rideau végétal, y compris en zone exposée et littorale.
  • Sujet isolé : possible, en anticipant le développement si non taillé.

Associations et alternatives dans le même esprit

Erreurs fréquentes à éviter

  • Plantation trop serrée sans plan de taille : concurrence et entretien plus difficile à long terme.
  • Massifs “de finesse” au ras de la haie : ombre sèche et concurrence racinaire rendent l’entretien délicat.
  • Arbustes très gourmands en eau collés au pied : compétition racinaire et stress estival.

Anecdotes et petites histoires

Le Cyprès de Leyland est un hybride issu du croisement entre le cyprès de Monterey et le cyprès de Nootka. Le croisement est souvent décrit comme “accidentel” à la fin du XIXe siècle, lorsque les deux espèces parentes étaient plantées à proximité ; la multiplication par bouturage est très courante en culture, la stérilité étant fréquemment mentionnée pour l’expliquer.

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